L’OpenArms libéré. Ordre du juge de Raguse
(B2) Un juge de Raguse (Sicile) a annulé lundi le placement sous séquestre du navire de l’ONG espagnole Proactiva, Open Arms, bloqué depuis la mi-mars au port de Pozzalo en Sicile en raison de soupçons d’aide à l’immigration clandestine (lire : Opération de secours en mer de l’Open Arms. Toutes les règles ont-elles été respectées ? Qui dit vrai ?).
L’état de nécessité reconnu comme mobile de l’action
Le juge a fait valoir que la Libye n’était « pas encore en mesure de ré-accueillir les migrants secourus dans le respect de leurs droits fondamentaux » et estimé que l’ONG avait donc agi en « état de nécessité ». « Ce n’est qu’un premier pas et une bonne nouvelle. L’Open Arms est libéré, mais les enquêtes du parquet de Catane pour association de malfaiteurs et de celui de Ragusa pour aide à l’immigration clandestine se poursuivent », a commenté sur twitter Oscar Camps, le fondateur de l’ONG.
Sur une dizaine de bateaux d’ONG, 2 ou 3 rescapés
Il y a un an, une dizaine de navires d’ONG patrouillaient au large de la Libye. Désormais, il n’en reste plus que deux : l’Aquarius de SOS Méditerranée et Médecins sans frontières et le Sea-Watch de l’ONG allemande éponyme. L’Open Arms était le deuxième saisi par la justice italienne après le Iuventa de l’ONG allemande Jugend Rettet l’été dernier (lire : Le navire de l’ONG Jugend Rettet forcé de quitter la Méditerranée centrale). D’autres ONG ont suspendu leurs opérations en raison des menaces croissantes de la marine libyenne et de la baisse des départs (-60% depuis l’été 2017).
(NGV avec AFP)
Lire notre vérification des faits :
- Au large de la Libye, l’Europe a-t-elle changé de position ?
- Opération de secours en mer de l’Open Arms. Toutes les règles ont-elles été respectées ? Qui dit vrai ?