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L'Europe politique et de la défense (par Nicolas Gros-Verheyde)

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[Dossier n°05] Balkans. La crise au Kosovo rejaillit. L’OTAN intervient

(B2) La guerre en Croatie puis en Bosnie-Herzégovine ont fait oublier la situation au Kosovo qui n'a jamais vraiment cessé.

Mars 1997. Le gouvernement de l'Albanie s'effondre suite à des opérations financières pyramidales ratées. Des arsenaux sont pillés et ces armes se dirigent en grand nombre vers le Kosovo, où l'UCK naissante livrait aux autorités serbes une véritable guerre d'indépendance.

Juin 1997. Le Monténégro s'oppose à ce que le président fédéral de Yougoslavie soit élu au suffrage universel.

Les 16-18 juin 1997. Le Conseil européen se réunit à Amsterdam et parvient à un consensus sur un nouveau projet de Traité (dans la nuit). Il approuve le passage à la troisième phase de l'union économique et monétaire, et ouvre la voie au lancement du processus d'élargissement vers les pays d’Europe de l’Est.

Juillet 1997. Présidence luxembourgeoise de l’Union

Le 22 juillet 1997. Le Conseil extraordinaire de l’UEO adopte une déclaration sur le rôle de l’UEO et ses relations avec l’Union européenne et avec l’Alliance atlantique, à annexer à l’acte final du traité d’Amsterdam.

Les 23-24 juillet 1997. La troisième conférence des donateurs internationaux pour la reconstruction de la Bosnie-Herzégovine se tient à Bruxelles.

Septembre 1997. Nouvelles manifestations d'étudiants albanais réprimées par la police serbe.

Le 13 décembre 1997. L'UE recommande d'ouvrir des négociations d'adhésion avec la Slovénie et cinq autres pays (la Pologne, la République tchèque, la Hongrie, l'Estonie et Chypre)

Les 22-23 décembre 1997. Le Conseil européen se réunit à Luxembourg, prend les décisions nécessaires pour lancer l'ensemble du processus d'élargissement et adopte une résolution sur la coordination des politiques économiques.

Janvier-juin 1998. Présidence britannique de l’Union européenne

♦  Février-mars 1998. Affrontements dans la Drenica, bastion de l'UCK, avec la police serbe (40 000 hommes auraient participé) et l'armée yougoslave, 80 morts.

♦  Le 6 mars 1998. Adem Jashari est tué par des unités serbes, à Srbica/Skenderai, lors d'une tentative d'arrestation,le 6 mars 1998, en même temps que 56 membres de sa famille et amis. Il était l'un des fondateurs et un dirigeant de l'UCK, activiste à partir de la fin des années 80 (lors de la perte du statut d'autonomie de la province), il est, pour la légende dorée albanaise, une sorte de Robin des Bois.

♦ Le 9 mars 1998. La Communauté internationale menace Belgrade de sanctions.

Le 12 mars 1998. La Serbie refuse l'intervention d'un médiateur européen, l'ancien chef du gouvernement espagnol, Felipe Gonzalez, mandaté par l'Organisation pour la sécurité et la Coopération en Europe (OSCE).

Le 12 mars 1998. Une Conférence européenne rassemble à Londres les 15 États membres et les pays ayant formellement demandé leur adhésion à l'Union européenne.

Le 22 mars 1998. Élections présidentielle et législatives clandestines organisées par les Albanais du Kosovo. Ibrahim Rugova est plébiscité.

Le 25 mars 1998. La Commission adopte un rapport sur l'état de la convergence et recommande la participation de 11 États membres à l'euro pour le 1er janvier 1999.

Le 30 mars 1998. Réunion ministérielle ouvrant le processus d'adhésion à l'Union européenne des 10 pays candidats d'Europe centrale et orientale et de Chypre.

♦  Printemps 1998. Offensive de l'UCK qui prend le contrôle d'un tiers du territoire.

Le 31 mars 1998. Embargo de l'ONU sur les armes contre Belgrade.

♦ Le 24 avril 1998. Lors d'un référendum auquel ont participé 73% des électeurs, les Serbes approuvent à 94% le rejet par Milosevic d'une médiation étrangère.

Le 30 avril 1998. Accord de paix sur l'Irlande du Nord.

Le 3 mai 1998. Un Conseil extraordinaire décide que 11 États membres remplissent les conditions nécessaires pour l'adoption de la monnaie unique au 1er janvier 1999.

Le 9 mai 1998. Le Groupe de Contact (Russie, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Allemagne et Italie) décide, à l'exception de la Russie, un embargo sur les investissements contre Belgrade.

Le 9 mai 1998. Victoire de la coalition de Milo Djukanovic aux législatives au Monténégro.

Les 15-17 mai 1998. Le sommet du G8 se tient à Birmingham (Royaume-Uni).

Le 29 mai 1998. Début d'une importante offensive serbe dans l'ouest du Kosovo.

Les 15-16 juin 1998. Le Conseil européen se réunit à Cardiff (Royaume-Uni).

Juillet-décembre 1998. Présidence autrichienne de l’Union européenne

NB : c'est la première présidence de l’Autriche depuis son adhésion

Juillet-août 1998. L’offensive serbe se poursuit. Fin août, Belgrade a repris les principaux bastions de l'UCK, provoquant le déplacement d’environ 300.000 civils. En juillet, ceux-ci contrôlaient environ 40% du Kosovo.

Le 1er septembre 1998. Sous la pression américaine, Belgrade propose aux Kosovars un accord intérimaire d'une durée de 3 à 5 ans qui accorderait à la province un certain degré d'auto-administration.

Le 13 septembre 1998. Entretien du président français avec Bill Clinton consacré en grande partie au Kosovo. La question de reprendre l'examen, au Conseil de sécurité de l'ONU, d'une résolution autorisant le recours à la force est sur la table.

Le 29 septembre 1998. Révélation d'un massacre d'une trentaine de civils albanais, les 26 et 27, imputé aux forces serbes.

Le 5 octobre 1998. Un rapport du secrétaire général de l'ONU confirme que les forces serbes ont commis des atrocités.

Les 12-13 octobre 1998. Ultimatum de l'OTAN qui donne l'ordre à ses militaires d'agir après un délai de quatre jours.

Le 13 octobre 1998. L'émissaire américain Richard Holbrooke parvient à un accord avec Milosevic sur le déploiement d'une mission de vérification de l'Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE) au Kosovo. 2000 "vérificateurs" devront être sur le terrain le 15 janvier 1999.

Les 24-25 octobre 1998. Réunion informelle des chefs d'États ou de gouvernements à Pörtschach (Autriche).

♦ Le 27 octobre 1998. L'OTAN renonce à l'usage de la force après un retrait des forces serbes.

Le 4 décembre 1998. Sommet franco-britannique de Saint-Malo sur une politique européenne de défense. Lire :  Il y a quinze ans ! Le sommet franco-britannique de Saint Malo 1998

♦  Le 7 décembre 1998. Un projet d'autonomie du Kosovo, élaboré par le médiateur américain Christopher Hill, est rejeté par les Serbes et les Albanais.

Les 11-12 décembre 1998. Le Conseil européen se réunit à Vienne (Autriche).

Le mardi 22 décembre 1998. Crash d’un hélicoptère britannique Lynx du Army's 669 Squadron (4 Regiment Army Air Corps) en Bosnie-Herzégovine à 4h30 pm, juste à côté du camp de la Sfor à Gornji Vakuf, 40 miles west of Sarajevo. 2 morts, 1 blessé dans un état critique transporté à l’hôpital.

♦  Fin décembre 1998. Les Serbes déclenchent une offensive contre un bastion de l'UCK.

Janvier-juin 1999. Présidence allemande de l’Union européenne

Le 1er janvier 1999. Lancement officiel de l'euro.

♦ Le 8 janvier 1999. L'UCK prend en otage huit soldats serbes qui sont relâchés cinq jours plus tard grâce à la médiation de l'OSCE.

Le 12 janvier 1999. Jacques Santer, président de la Commission européenne, sollicite la confiance du Parlement.

Le 15 janvier 1999. 45 Kosovars albanais sont massacrés à Racak dans des conditions troubles. L’opinion occidentale est scandalisée. Cela entraîne l’ouverture de négociations à Rambouillet.

Le 20 janvier 1999. L'OTAN renforce son dispositif militaire dans l'Adriatique.

Le 30 janvier 1999. L'OTAN autorise son secrétaire général, Javier Solana, à engager des frappes aériennes si nécessaire.

Du 6 au 23 février 1999. Le groupe de contact réunit Serbes et Kosovars Albanais à Rambouillet, dans la région parisienne, pour négocier un accord intérimaire sur une autonomie substantielle. Échec des négociations. L'UCK refuse de se satisfaire de l'autonomie proposée pour la province. Et les Serbes rejettent le déploiement de soldats de l'OTAN dans la province.

♦ Les 15-19 mars 1999. Reprise des négociations à Paris et Rambouillet. Les Kosovars signent l'accord. Les Serbes le rejettent.

Le 16 mars 1999. Démission collective de la Commission européenne, présidée par le Luxembourgeois Jacques Santer, suite à un rapport accablant dénonçant sa "lourde responsabilité" dans des affaires de fraude.

♦ Le 20 mars 1999. Les 1400 vérificateurs de l'OSCE et les ONG présents au Kosovo quittent la province.

Le 23 mars 1999. Le secrétaire général de l'OTAN, Javier Solana, donne l'ordre de lancer des bombardements aériens contre la Yougoslavie.

♦  Le 24 mars 1999. Début des frappes aériennes de l'OTAN, sans autorisation préalable du Conseil de sécurité de l’Onu. Le général Wesley Clark dirige les opérations depuis le Supreme Headquarters Allied Powers in Europe (Shape) établi à Mons. Les bombardements durent 78 jours.

Ces frappes durent plus de 70 jours mais semblent mener à une impasse jusqu’à la conclusion d’un accord, le 3 juin, entre la République Fédérative de Yougoslavie et les envoyés spéciaux de l’Union européenne et de la Russie.

Les 24-25 mars 1999. Un Conseil européen extraordinaire se réunit à Berlin. Il demande à M. Prodi d'accepter la présidence de la prochaine Commission européenne. Il adopte deux déclarations sur le Kosovo, ainsi que des déclarations sur le processus de paix au Moyen-Orient et sur l'élargissement.

♦ Le 28 mars 1999. Le Conseil atlantique lance la phase Deux de l'opération « Force déterminée » rebaptisée « Force alliée ». A Belgrade, plus de 10.000 personnes participent à un concert de rock anti-OTAN.

Mars-avril 1999. Brutale répression exercée par les forces serbes et les paramilitaires au Kosovo. Les exactions commises entraînent l'exode de centaines de milliers d'Albanais (environ 800.000) vers la Macédoine et l’Albanie voisines.

Le 2 avril 1999. L’OTAN offre son aide au HCR pour l’installation des camps de réfugiés.

♦ Le 4 avril 1999. L'OTAN élargit ses cibles et vise désormais les infrastructures civiles en plus des objectifs militaires.

Le 6 avril 1999. L'OTAN frappe une zone résidentielle de la ville d'Aleksinac, première d'une série d'erreurs, qui comprend le bombardement de l'ambassade de Chine à Belgrade le 7 mai.

Le 7 avril 1999. L'Allemagne révèle l'existence d'un plan yougoslave d'expulsion de la population albanaise du Kosovo, initié en novembre 1998 sous le nom de code "Fer à cheval".

♦ Le 14 avril 1999. Début de l'opération "abri allié". 7000 soldats de l'OTAN sont mobilisés pour organiser l'aide aux réfugiés du Kosovo en Albanie. L'ancien premier ministre russe Viktor Tchernomyrdine est nommé "représentant spécial" pour la Yougoslavie par Boris Eltsine.

Le 25 avril 1999. L'ancien opposant et vice-premier ministre serbe Vuk Draskovic dénonce la propagande officielle du régime et se prononce pour le déploiement d'une force de paix de l'ONU au Kosovo. Il est démis de ses fonctions le 24 avril.

Le 23 avril 1999. Le Conseil adopte une position commune et un règlement relatif à un embargo sur les ventes et les fournitures de pétrole et de certains produits pétroliers à la République fédérale de Yougoslavie.

Le 26 avril 1999. Le Conseil adopte une action commune concernant le soutien à l'accueil et au rapatriement des réfugiés, des personnes déplacées et des demandeurs d'asile, y compris les personnes ayant fui le Kosovo.

Le 1er mai 1999. Le Traité d'Amsterdam entre en vigueur.

Le 5 mai 1999. Ibrahim Rugova, autorisé à quitter la Yougoslavie où il était retenu depuis le début des frappes, arrive à Rome.

Le 7 mai 1999. Carl Bildt, ancien premier ministre suédois, est nommé émissaire de l'ONU dans les Balkans.

Le 10 mai 1999. Selon le HCR, la moitié de la population albanaise, soit 900.000 personnes, est désormais réfugiée. Slobodan Milosevic annonce un début de retrait des forces serbes. L'Otan juge cette annonce insuffisante pour arrêter les bombardements.

Le 12 mai 1999. Viktor Tchernomyrdine rencontre le président finlandais Martti Ahtisaari, qui jouera le rôle de médiateur entre les Occidentaux et la Yougoslavie. Début d'une intense activité diplomatique.

Le 16 mai 1999. Début des manifestations de familles de militaires serbes dans plusieurs villes de Yougoslavie pour empêcher le départ de soldats mobilisés au Kosovo.

Le 24 mai 1999. Le chef d'une mission exploratoire de l'ONU, Sergio Vieira de Mello, qui vient de passer trois jours au Kosovo, déclare avoir vu "suffisamment de preuves" de nettoyage ethnique.

Le 27 mai 1999. Louise Arbour, procureur du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPI), rend publique l'inculpation de Slobodan Milosevic pour crimes de guerre et crimes contre l'humanité au Kosovo.

Le 28 mai 1999. La présidence yougoslave annonce pour la première fois qu'elle souscrit aux principes généraux du G8 qui reprennent les conditions de l'OTAN pour l'arrêt des bombardements. Bodo Hombach, ministre d'État à la Chancellerie allemande, est nommé coordinateur du pacte de stabilité pour les Balkans par les chefs d'État et de gouvernements de l'Union européenne.

Le 3 juin 1999. A la suite de la médiation de l’envoyé spécial de l’Union européenne, le finlandais Martti Ahtisaari et de l’ancien Premier Ministre russe, Viktor Tchernomyrdine, la Yougoslavie accepte le plan de paix proposé par l'Otan et la Russie.

Les 3-4 juin 1999. Le Conseil européen se réunit à Cologne, en Allemagne. Il adopte la première stratégie commune de l'Union européenne, qui concerne la Russie, ainsi que des déclarations sur le Kosovo et sur le renforcement de la politique étrangère et de sécurité commune (lire : Le sommet européen de Cologne 1999 définit une ambition politique pour la PESD). Il désigne Javier Solana Madariaga Haut représentant pour la PESC.

♦ Le 9 juin 1999. Belgrade signe à Kumanovo (Macédoine) l'accord de paix, un accord « militaire et technique » sur le retrait des forces serbes du Kosovo, qui ouvre la voie à l'entrée de la Force de paix dirigée par l'OTAN, la KFor, dans la province.

♦ Le 10 juin 1999. L'OTAN annonce l'arrêt des frappes aériennes.

— Le Conseil de sécurité de l'ONU adopte la résolution 1244 qui décide le déploiement d'une présence internationale civile et de sécurité au Kosovo.

— La mission des Nations unies, la Minuk, devra établir « une administration intérimaire dans le cadre de laquelle la population du Kosovo pourra jouir d'une autonomie substantielle au sein de la République fédérale de Yougoslavie

Le 12 juin 1999. Début du déploiement au Kosovo de la Force de paix dirigée par l'Otan, la Kfor. Retrait des 41 000 soldats et policiers yougoslaves. Profitant du vide d'autorité, L'UCK tente d'imposer son pouvoir politique.

Les 18-20 juin 1999. Le sommet annuel du G8 se tient à Cologne (Allemagne). Les chefs d'États ou de gouvernements se félicitent de l'adoption du pacte de stabilité pour l'Europe du Sud-Est, et réaffirment leur soutien à la présence internationale civile et à la présence internationale de sécurité au Kosovo.

Le 21 juin 1999. Le sommet Union européenne - États-Unis se tient à Bonn, en Allemagne. L'UE et les États-Unis s'engagent, dans une déclaration commune, à renforcer leur partenariat dans le cadre du nouvel agenda transatlantique et, en particulier, à œuvrer conjointement à la prévention et à la résolution des crises internationales. Ils soulignent l'importance de la mise en place progressive d'une politique européenne commune en matière de sécurité et de défense. Ils conviennent également de mettre en place un système d'alerte précoce permettant aux deux parties de repérer les signes précurseurs de conflits potentiels suffisamment tôt pour pouvoir les désamorcer, de façon à éviter des conflits commerciaux dommageables. Une partie importante des travaux porte également sur le Kosovo et l'Europe du Sud-Est. Les parties examinant notamment le moyen d'utiliser au mieux leur coopération pour faciliter la reconstruction de la région, et conviennent que la Commission coordonnera, avec la Banque mondiale, l'action des donateurs.

Juillet-décembre 1999. Présidence finlandaise de l’Union européenne

Juillet 1999. Sommet à Sarajevo, le 30, dans le cadre du Pacte de stabilité pour les Balkans, avec la participation notamment de Bill Clinton, du premier ministre russe, des chefs d'état européens et des Balkans, à l'exception de Slobodan Milosevic.

Le 19 juillet 1999. Une réunion des ministres des affaires étrangères des Quinze (+ les 13 pays candidats) se tient à Bruxelles. La réunion est axée sur la lutte contre le crime organisé transnational et la situation dans les Balkans occidentaux.

Le 15 septembre 1999. Le Parlement européen vote l'investiture de la nouvelle Commission.

Le 11 octobre 1999. Le Conseil des Affaires générales approuve le principe d’un programme « Énergie pour la démocratie » pour approvisionner en fuel les municipalités serbes, dirigées par l’opposition, Nis et Pirot. Les livraisons sont assurées par EuroPA (choisi par marché public)

Les 15-16 octobre 1999. Un Conseil européen spécial se réunit à Tampere, en Finlande. Il donne son accord sur un certain nombre d'orientations et de priorités politiques concernant, en particulier, le droit d'asile, l'immigration, l'accès à la justice et la lutte contre la criminalité. Il prend des décisions concernant les modalités d'élaboration du projet de Charte des droits fondamentaux de l'Union européenne.

Les 18-19 octobre 1999. Une session spéciale du Conseil de l'UEO, consacrée aux défis que doit relever l'Europe après le Conseil de Cologne en matière de sécurité et de défense, se tient à Luxembourg.

Le 22 octobre 1999. Un sommet Union européenne - Russie se tient à Helsinki, en Finlande. Le conflit en Tchétchénie prend une place importante dans les discussions.

Novembre 1999. Le HCR estime à près de 240.000 le nombre de Serbes et de non-Albanais ayant fui le Kosovo depuis la fin de la guerre.

Le 13 novembre 1999. Michael Graham, chef de la délégation de la CE en Serbie signe un accord avec les responsables des municipalités serbes, dirigées par l’opposition, Nis et Pirot, pour assurer le programme « Energie pour la démocratie » pour approvisionner en fuel.

Le 24 novembre 1999. Le premier convoi de livraison de fuel, dans le cadre du programme « Énergie pour la démocratie », doit se faire aux municipalités de Nis et Pirot, dirigées par l’opposition. (Chris Patten est alors commissaire chargé des relations extérieures)

Le 9 décembre 1999. La Commission européenne se prononce sur un programme d'assistance communautaire au processus de stabilisation et d'association dans les Balkans occidentaux (Programme CARA).

Les 10-11 décembre 1999. Le Conseil européen se tient à Helsinki, en Finlande. Il adopte des conclusions en matière de sécurité et de défense (PESD), prévoyant la création d’un corps mobilisant jusqu’à 60.000 hommes. Lire : Au sommet de Helsinki 1999, un objectif global militaire ambitieux pour l’UE

Le 12 décembre 1999. Naufrage de l'Erika. Pétrolier à coque unique de 25 ans d'âge, battant pavillon maltais et affrété par TOTAL-FINA, se casse en deux à 40 milles au sud de la pointe de la Bretagne)

Le 17 décembre 1999. Un sommet Union européenne-États-Unis se tient à Washington. Les deux parties adoptent des déclarations communes sur l'Europe du sud-est, sur la Tchétchénie, sur la dimension septentrionale de l'Europe, sur les armes légères et sur l'organisation mondiale du commerce.

Fin 1999, plus de 820 000 Kosovars albanais rentrent chez eux (dont une partie de ceux qui avaient fui avant le 24 mars (Source HCR Autrement 2000 / Documentation française)

Janvier-juin 2000. Présidence portugaise de l’Union européenne

Le 24 janvier 2000. Le Conseil des affaires générales, agissant sur proposition de la Commission, décide d'étendre le programme « Energie pour la démocratie » à cinq autres villes de Serbie.

Février 2000. Des affrontements éclatent dans la ville de Mitrovica (Kovoso) entre les communautés albanaise et serbe. Les troupes de la KOR sont prises à partie par les deux groupes. Multiplication d'incidents dans la vallée de Presevo au sud de la Serbie, où vivent 75 000 Albanais. Apparition d'un mouvement de guérilla albanais, baptisé UCPMB, du nom de trois villes de la zone : Presevo, Medvedja et Bujanovac.

Le 14 février 2000. Ouverture à Bruxelles, de la conférence intergouvernementale sur la réforme institutionnelle.

Le 15 février 2000. La Commission européenne décide d’étendre à cinq villes détenues par l’opposition son programme « Energie pour la démocratie » (Kragujec, Kraljevo, Novi Sad, Sombor et Subotica).

Le 23-24 mars 2000. Réunion d'un Conseil européen spécial à Lisbonne, Portugal, pour définir une nouvelle stratégie de l'Union visant à renforcer l'emploi, la réforme économique et la cohésion sociale dans une économie fondée sur la connaissance.

Les 18-19 avril 2000. La neuvième réunion entre le Président du Parlement européen et les Présidents des Parlements des pays candidats à l'Union européenne se tient à Ljubljana, Slovénie.

Le 25 avril 2000. Fin du programme « Énergie pour la démocratie ». Pendant les cinq mois qu'a duré l'opération, une quantité totale de 17 513 tonnes a été fournie (environ 770 camions, soit une file de 10 km), représentant 99,54 % de la quantité totale demandée par les municipalités. Le budget global affecté aux livraisons de fioul domestique s'est élevé à 4 millions d'euros environ.

Les 19-20 juin 2000. Le Conseil européen se réunit à Santa Maria da Feira (Portugal).

Juillet-décembre 2000. Présidence française de l’Union européenne

Juillet 2000. Le Parlement fédéral amende la Constitution afin de permettre à Slobodan Milosevic de se représenter aux élections.

Septembre 2000. Le gouvernement danois décide d'organiser un référendum sur l'entrée dans l'euro, créé en 1999. 53,1 % des électeurs s'expriment contre.

Le 18 septembre 2000. Conseil des Affaires générales. Quelques jours avant les élections en Serbie, les ministres des affaires étrangères adressent un « message au Peuple serbe ».

♦  Le 24 Septembre 2000. En Serbie, Vojislav Kostunica, candidat de l'opposition démocratique, remporte le premier tour de l'élection présidentielle yougoslave avec 48,2% des voix contre 40,2% à Milosevic. La commission électorale convoque un second tour pour le 8 octobre.

Octobre 2000. L'opposition refuse le second tour et appelle à la désobéissance civile. Des manifestations monstres aboutissent, le 5, à la chute de Slobodan Milosevic.

Le 14 octobre 2000. Sommet européen de Biarritz (France). Vojislav Kostunica est l’invité surprise du sommet.

La normalisation des relations

Le 25 octobre 2000. Un sommet spécial sur le processus de coopération en Europe du sud-est se tient à Skopje, FYROM.

♦ Le 23-24 novembre 2000. Sommet Union Européenne – Balkans à Zagreb (Croatie)

Les 9-11 décembre 2000. Sommet de Nice, proclamation de la Charte des droits fondamentaux et rédaction d’un nouveau traité.

♦  Le 13 juin 2008. Démantèlement de la Kosovo Protection Corps (KPC), créée en 1999, pour créer la Force de sécurité au Kosovo (KSP), sous contrôle civil. Le contrôle des frontières reste sous la responsabilité de la KFOR.

Ce dossier est clos . 

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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