La Finlande pourrait remplacer ses missiles sol-air russes
(B2)La Finlande pourrait changer son système de défense anti-aérienne à l'horizon 2012, de fabrication russe, par un système issu des pays de l'Otan. Sont ainsi en lice un système norvégien et un franco-italien, selon nos confrères de Helsingin Sanomat, pour un coût d'environ 400 millions d'euros.
La Finlande est actuellement équipée de matériel de fabrication russe "Buk" ou "Gadfly", acquis en 1996, en contrepartie des dettes de la Russie à l'égard du pays nordique (environ 200 millions d'euros). Dispositif comprenant 3 batteries Buk, et 72 missiles, déployé à Hyrylä, pour défendre la région d'Helsinki contre des attaques aériennes.
L'avantage du missile norvégien Nasams - utilisé par la Norvège, les Etats-Unis et l'Espagne - est qu'il peut être employé aussi par les avions de chasse Hornet de la Finnish Air Force. Mais inconvénient : sa portée limitée, 25 km. Tandis que le Buk russe peut atteindre déjà un objectif de 35 km. Et que son concurrent franco-italien, le SAMP/T, fabriqué par MBDA atteint 100 km (il combine la conduite de tir Arabel et des missiles Aster 30, et est utilisé en France, Italie, Royaume-Uni et Arabie Saoudite).
Selon nos confrères finlandais, ce changement serait davantage dicté par des motifs d'ordre politique (adopter un système Otanien) qu'opérationnel (le dispositif Buk serait à mi-vie seulement) ou économique (il existe des versions modernisées du Buk).
(NGV)
Photo : Système SAMP/T - missile Aster © NGV
(1) Le ministre de la Défense, Jyri Häkämies, est partisan de l'adhésion de la Finlande à l'Otan