Les couacs tchèques
(BRUXELLES2) Entre la crise du gaz russe et le conflit au Moyen-Orient, le démarrage de la présidence tchèque en fanfare n’a pas été sans couacs. L’offensive israélienne à Gaza a ainsi d’abord été réputée de « défensive » et sans « violences (ni) victimes ». Il a fallu 24 heures pour que cette « erreur » qualifiée de « personnelle » soit rectifiée. Même retard à l’allumage lors de la crise du gaz russe. Qualifiée au départ de « litige privé », il a fallu 48 heures, devant l’aggravation de la crise et les cris d’alarme de dirigeants est-européens, pour que des déclarations plus énergique se prennent. « Une grave erreur » estime le Polonais Jacek Saryusz-Wolski, président de la commission étrangère du PE. « Car il a été immédiatement clair qu’il ne s’agissait pas de business mais de la grande politique ». Et sur ces deux sujets, assez prévisibles, ces erreurs ne peuvent être mis sur le compte de l’impréparation – les Tchèques préparent depuis deux ans leur présidence – ou la méconnaissance du sujet. Et on peut se demander si ce n’est pas le reflet d’un parti-pris, plutôt défavorable à une autonomie d’action de l’UE. A l’inverse, on peut estimer que, justement, ces 24 prochaines semaines seront, pour la République tchèque, une salutaire prise de conscience : qu’une Europe plus puissante et mieux intégrée est nécessaire et préférable à un simple marché « sans barrières ».
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