Comment la Présidence espagnole va se coordonner avec Miss Ashton
(BRUXELLES2) Dans cette période de transition, avec une présidence qui continue de tourner (les Espagnols au 1er janvier) et deux nouveaux leaders européens, qui ont un mandat fixe (le président du Conseil européen et la Haute représentante de l’UE pour les affaires étrangères), toute la question est de savoir comment “tout cela” va s’organiser ?
Le ministre espagnol des Affaires étrangères était, vendredi, à Bruxelles pour présenter ses priorités devant la presse. Et, naturellement, je lui ai posé la question : Comment il comptait se coordonner avec la Haute représentante ? Est-ce que le Proche-Orient serait une région test ?
Le ministre espagnol à disposition de la Haute représentante
Pour Moratinos, qui a rencontré, à deux reprises, Catherine Ashton, « on part d’un principe très simple. Le Ministre des affaires étrangères espagnol est, à la totale disponibilité, de Me Ashton. C’est elle qui a toute la capacité, tous les éléments (pour) déployer sa nouvelle fonction. Et le ministre espagnol peut être utile pour elle, dans des questions pour des raisons d’histoire, d’expérience, de proximité, on a une plus grande expérience, comme au Proche-Orient, en Amérique latine, en Afrique du nord ou en Méditerranée, où nous avons une possibilité d’apporter une certaine valeur ajoutée. Mais elle ne m’a pas délégué un dossier. C’est elle, la Haute représentante, et qui va exercer cette fonction. Mais on va faire ensemble pour que le Proche-Orient soit un élément essentiel de l’action extérieure de l’Union. Moi, modestement, je vais apporter ma modeste expérience dans la région. »
L’UE acteur majeur au Proche-Orient
L’Europe peut-elle avoir une politique autonome par rapport aux Etats-Unis ? « Ce n’est question de politique autonome ou de politique subordonnée » explique Moratinos. « La grande percée que l’on doit à Javier Solana et toute son
équipe est que, même si on considère que le Quartet n’a pas toujours abouti à ce qu’on aurait souhaité, nous sommes arrivés à ce que les positions de l’UE, des Etats-Unis et des autres acteurs ne soient pas différents dans la substance. Nous avons des différences dans la tactique. Sur le fond, l’objectif, la façon d’arriver à des accords, nous n’avons pas de différence. Ce qu’il faut, c’est travailler ensemble. Car les deux parties ont besoin d’un nouvel engagement des deux acteurs principaux de la Communauté internationale, dont l’Union européenne. »
(NVG)