[Dossier N°13] L’aventure de l’A400M, l’avion de transport militaire européen
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Le programme A400M - l'avion de transport militaire européen - n'est pas avare de rebondissements. Mais c'est un point essentiel non seulement pour la défense européenne et la coopération entre alliés mais aussi pour la construction européenne et l'existence d'une Europe indépendante et forte dans le monde.
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Une difficile décision
Dans les années 1980, chaque armée réfléchit au remplacement de ces avions tactiques, notamment pour remplacer les C-160 Transat et los Lockheed C-130 Hercules. France et Royaume-Uni penchent pour une solution européenne mais l’Allemagne rechigne, optant pour l’avion russo-ukrainien Antonov 70, pour des raisons tant budgétaires que politiques.
En décembre 1997, la version définitive de la déclaration de principes (« Statement of principes SOP) est adoptée. Est alors prévu l’achat de 291 avions
Le 19 juin 2001, les ministres de la défense des États européens participants au projet signent (France, Allemagne, Royaume-Uni, Italie, Espagne et Portugal), lors du Salon aéronautique du Bourget, un protocole d’accord pour la commande de 196 appareils.
Premières commandes, premiers abandons (2002-2005)
En décembre 2002, le ministre allemand de la défense, Peter Struck, annonce officiellement que Berlin ne commande plus que 60 avions.
En février 2003, le premier ministre portugais renonce à la commande d'A400M. En pleine dissension européenne sur l'Irak, la pression américaine a joué. Quand J.M. Barroso lâchait l’Airbus A400M, par amitié…
En mars 2005, l’Afrique du Sud signe un contrat pour l’achat de 8 avions.
En juillet 2005, le Chili signe une déclaration d’intention mais cela reste en lettre morte.
Le 8 décembre 2005, la Malaisie signe un contrat pour l’achat de autre avions.
Doutes, abandons, nouveau contrat (2009-2011)
Le 24 mars 2009, Louis Gallois, le PDG d’EADS annonce « un retard d’au moins trois ans pour la première livraison ». Lire : Louis Gallois (EADS) confirme un retard de 3-5 ans pour l’A400M. Pourtant, le programme continue de présenter des avantages. Lire : Programme Airbus A400M : délibérément oui. Pour 4 raisons (dossier)
En novembre 2009, c'est un nouveau coup dur pour Airbus, l’Afrique du sud annule sa commande d’A400M
Si il y a quelques semaines, les mots « doux » volaient haut dans la presse. Aujourd’hui c’est plutôt le silence et la discrétion qui règnent. Et ce sont plutôt les calculettes qui sont de sortie…
Le 12 décembre 2009, le premier vol a eu lieu avec succès, à Séville, devant un parterre de personnalités – le Roi Juan Carlos, les ministres de la Défense, (l’Espagnole Carme Chacon, le Français Hervé Morin…).
L’avion militaire a décollé à 10h16 très précisément avec un équipage européen (pilote britannique, Edward « Ed » Strongman, copilote espagnol, et 4 ingénieurs aéronautiques français : Jean-Philippe Cottet, Eric Isorce, Gérard Leskerpit, Didier Ronceray). Un vol de 3 heures 47 très exactement avec… un atterrissage réussi. Le plus important !
Mardi 26 janvier 2010, une nouvelle réunion est organisée à Berlin. La question est simple : comment répartir les « douloureux » surcoûts engrangés par le retard envisagé. Lire : A400M: le temps des anathèmes a laissé la place à la calculette
Le 26 février 2010, les ministres de la défense des sept États partenaires de l’Airbus A400M, signent une déclaration soulignant « le progrès significatif réalisé durant les négociations avec l’industriel », en marge de l'informelle de défense à Majorque (lire : L’A400M invité surprise de l’informelle défense à Palma). Nous sommes dans « le processus final de décision » explique EADS. Lire : Les « derniers détails » à régler pour l’Airbus A400M (maj) et Airbus A400M : la dernière main à un accord… final ? (maj)
En mars 2010, les États membres et l'EADS sont tombés, à peu près d’accord, sur les termes de ce qu’il faut bien appeler un « nouveau contrat » pour l’A400M. Facture et calendrier de livraisons sont totalement revus. Lire : L’A400M sort du tunnel: termes de l’accord et « nuages » futurs
Le 5 novembre 2010, les sept partenaires de l’avion de transport militaire Airbus A400M signent, à Toulouse un nouveau contrat reprenant les termes de l’accord prévu en mars et règle trois éléments principaux : le partage de la hausse des prix, un nouveau calendrier d’échelonnement de paiements des clients et un mécanisme permettant la livraison de différentes versions en phases successives. Reste à négocier le schéma des aides à l’export, qui « devraient être finalisées d’ici la fin de l’année » précise l’industriel. Lire : La fin du calvaire pour l’A400M. Première livraison prévue en 2013
En janvier 2011, le Bundestad allemand approuve le projet d'achat des A400M, mais le feu vert n'est donné que pour 40 avions au lieu des 53 prévus initialement. Le coût est estimé en 8,3 milliards d’euros auquel s’ajoute un prêt remboursable de 500 millions d’euros (sur un prêt total de 1,5 milliards d’euros). Les 13 appareils resteront commandés mais devront être revendus par Airbus Military. Les conditions de cette revente restent floues pour l’instant. Lire : L’Allemagne approuve le contrat des A400M mais revend certains appareils
Le 7 avril 2011, Airbus Military et l’OCCAR (l’Organisme européen de gestion des programmes d’armement * qui représente les intérêts des nations participant au projet), signent, à Séville, un avenant au contrat initial. Cette signature marque la fin d’une saga qui a duré plus de deux ans, avec divers rebondissements et tensions entre le constructeur et ses clients mais aussi entre partenaires (notamment entre Français et Allemands) sur le partage de la « douloureuse » résultant du retard d’Airbus military à livrer la machine et des coûts supplémentaires techniques. Lire : Le contrat définitif pour les A400M signé à Séville jeudi
Lire aussi :
•L’Airbus A400M: un projet en retard, les faits, les causes
•L’Airbus A400M: les alternatives ? Keine !
•Discussions toujours difficiles sur l’A400M, 7 solutions palliatives
Berlin s’interroge sur l’avenir de l’Airbus A400M. Londres aussi! (mars 2009)
Airbus A400M: le premier vol a eu lieu avec succès. Et maintenant ? (déc. 2009)
A Prague, les Ministres d’accord pour un moratoire de 3 mois pour l’Airbus A400M
Sur la période (2001-2011) et les causes du retard, lire
- Notre dossier L’Airbus A400M: un programme et un contrat à rebondissement (dossier)
- Notre dossier L’Airbus A400M: la cause… les causes du retard (dossier)
- A400M : abandonner le programme serait une « absurdité »
- La « leçon » britannique de l’Airbus A400M
Préparatifs aux arrivées (2012-2013)
Le 23 mars 2012, un compromis est atteint pour conclure un arrangement administratif et un accord d'échange d'informations sécurisées entre l'Agence européenne de Défense et l'Organisation conjointe de coopération en matière d'armement.
Le 3 septembre 2012, les ministres belge et français de la Défense, Pieter de Crem et Jean-Yves Le Drian saluent le projet de création d’une unité commune de A400M à Melsbroek
Début décembre 2012, l’A400M d’Airbus achève sa phase finale d’essais en vol. Tout est maintenant dans les mains des autorités compétentes civile (en particulier l’agence européenne de sécurité aérienne AESA) et militaire (le comité désigné par l’OCCAR) afin d’examiner les données du programme «Fonctionnement et Fiabilité». Lire : L’A400M termine ses essais. Reste le certificat de vol… Tout un programme
En février 2013, l’A400M réalise une dernière série de tests d’endurance. Lieu choisi : Iqaluit, une des villes canadiennes, les plus au nord, au bord de l’Océan arctique et face au Groenland. Objectif : tester le système d’embarquement cargo et les moteurs. Test réussi – selon l’industriel européen – pour le Grizzly 5 (Msn6) à -32°.
Dans la même semaine, l’OCCAR (Organisation Conjointe de Coopération en matière d’ARmement) – qui agissait au nom du ministère français de la Défense – et Airbus Military ont signé un premier contrat initial d’assistance (In-Service Support) pour les 18 premiers mois de service.
Début mars 2013, le ministre belge de la Défense, Pieter de Crem, jette l'éponge. Il n'y aura Pas d’unité A400M à Melsbroek. L’aéroport militaire, situé près de Bruxelles, n’accueillera pas d’unité multinationale d’avions de transport Airbus A400M. France et Allemagne n'ont pas suivi.
Le 4 mars 2013, le ministère britannique de la Défense conclu un contrat avec Airbus Military et Thales UK avec pour objectif de préparer l’arrivée de l’A400M Atlas dans la Royal Air Force. Signé pour 18 ans, le contrat vise à fournir les services d’entraînement et de formation à l’A400M Atlas. L’Atlas A400M enthousiasme la BBC. Contrat pour une école de formation à Brize Norton (UK)
Mercredi 13 mars 2013, l’A400M reçoit la certification civile au nom de l’agence européenne de sécurité aérienne (AESA). « Une étape cruciale vers la livraison du premier avion à l’armée de l’air française». Lire : L’A400M certifié
Début juillet 2013, les six nations qui participent au Groupe des utilisateurs opérationnels de l'A400M (Operational User Group ou OUG) signent « un accord sur le cadre d'interopérabilité A400M » pour « autant que possible, développer, gérer et exploiter (l'appareil) sur la base de l'interopérabilité ». Lire : Six nations s’engagent pour l’interopérabilité de l’A400M *
Premiers essais, premières livraisons (2013-2014)
Le 2 août 2013, le premier A400M de l’armée de l’air française — qui porte le numéro de série MSN7 — rejoint la base aérienne d’Orléans-Bricy, son port d'attache. L’A400M en service
Le 13 novembre 2013, le second A400M de l'armée de l'air française, qui porte le nom de code MSN8, arrive à Orléans. Son premier vol inaugural avait eu lieu le 7 juin : Le second A400M « français » prend son envol
En avril 2014, Airbus livre le premier A400M à la Turquie, après de compliquées négociations dues au retard de la livraison.
Début décembre 2014, le MSN 08 français décolle ainsi de la base aérienne d’Orléans pour apporter matériel et hommes au profit des opérations françaises Barkhane (menée dans la bande sahélo-saharienne) et Sangaris (République centrafricaine) ainsi que l’opération européenne à Bangui (EUFOR RCA). Lire : L’A400M taxi du ciel
Le 13 août 2014, le 4e appareil français, qui porte le numéro de série MSN11, est réceptionné annonce le ministère français de la Défense (Carnet 14.08.2014 *).
Le 28 août 2014, Airbus military annonce, le succès des tests de ravitaillement en vol d'un avion de combat F/A-18 Hornet par l'avion de transport européen (Carnet 28.08.2014 *)
Le 18 décembre 2014, l'Allemagne reçoit son premier A400M, et la France le sixième.
Crash et complications techniques (2015)
Vendredi 6 mars 2015, en soirée, l’Atlas A400M est de retour au bercail après son tour du monde. Une mission ayant pour vocation de tester l’appareil au long cours. Mais les clients s'impatientent. Le directeur de la DGA Cohet-Billon tempête.
En mars 2015, un premier appareil à l’export est livré à la Malaisie.
Samedi 9 mai 2015, c'est la tuile. Un A400M s'écrase à Séville (Espagne) lors d’un vol de test. Il s’agit du modèle « MSN23 », « un appareil destiné aux autorités turques ». Quatre personnes ont été tuées sur le coup et 2 autres blessées grièvement. C’est le premier accident pour l’avion de transport européen. Lire : Crash d’un A400M à Séville
Mardi 12 mai 2015, les essais reprennent avec un vol entre Toulouse et Séville. L'industriel européen entend montrer que la ligne continue ! Premier essai en vol d’un A400M depuis le crash
Le 19 mai 2015, la société Airbus Defence et Space fait passer une note d'alerte, après le crash de l'A400M à Séville, à tous les opérateurs de l'A400M sur de possibles défaillances d'éléments électroniques de l'avion européen de transport militaire. « Des contrôles spécifiques doivent être effectués sur l'Electronic Control Units (ECU) de chacun des moteurs de l'avion avant le prochain vol et des contrôles détaillés supplémentaires sont à effectuer dans le cas du remplacement de l'ECU ou du moteur concerné ». Cet avertissement est le « résultat de l'analyse interne de Airbus, dans le cadre des activités de maintien de la navigabilité, et est indépendante de l'enquête officielle en cours » précise l’avionneur.
Le 12 juin 2015, un nouveau vol "test" d'un A400M a lieu entre Toulouse et Séville, avec à son bord le directeur d’Airbus Defense & Security, Fernando Alonso, qui a tenu à être présent à bord pour témoigner de la pertinence du programme aéronautique. Ce vol était un « vol prévu de longue date», précise-t-on à la compagnie. Mais, « par mesure de précaution et en attendant l'enquête sur l'accident », les autorités militaires espagnoles ont informé Airbus, le 12 mai, de la suspension temporaire du permis des vols des avions de la production en préparation pour la livraison. « L'assemblage de l'A400M pour les clients continue, comme prévu, à la chaîne d'assemblage final de Séville » tout comme dans les autres usines « à Filton (Royaume-Uni), pour les ailes, et à Brême (Allemagne) pour le fuselage ».
Seconde phase de livraisons (2015)
Le 18 juin 2015, le régulateur espagnol de l’aviation (la DGAM) avait levé « toutes les restrictions de vol restant sur de nouveaux avions de production ».
Le 19 juin 2015, la livraison des A400M reprend. Un 7e appareil livré à la France. Il s’agit du treizième avion de série livré sur les 174 commandés.
Le 6 juillet 2015, dans la nuit, le ZM403, le troisième A400M britannique arrive à "la maison", la base de Brize Norton, dans l’Oxfordshire.
Les 11 et 22 décembre 2015, Airbus livre coup sur coup un huitième A400M pour la France, un troisième pour l’Allemagne. L’appareil français porte le numéro de série MSN31. Un second appareil allemand avait été livré quelques jours auparavant, le 10 décembre, et intègre le 62e escadron de transport aérien (62e LTG – Lufttransportgeschwaders).
Fin 2015, il y a donc aujourd’hui 18 appareils livrés et opérationnels : 8 en France, 3 en Allemagne et 4 au Royaume-Uni, 2 en Turquie, 1 en Malaisie.
Jeudi 28 avril 2016, le patron d'Airbus, Tom Enders, reconnait affronter « un défi sérieux dans la production et livraison du A400M », lors de la présentation des résultats du groupe à Amsterdam. Après le logiciel de contrôle de l'appareil, c'est maintenant la boite de vitesse qui pose problème. Si le retard n'a pas été chiffré, Tom Enders parle de conséquences « significatives ». En Espagne, le premier des 27 avions commandés devrait être livré « après l'été », soit six mois plus tard que prévu. Les clients pourraient réclamer de nouvelles compensations à l’industriel.
Fin mai 2016, dans une interview au quotidien allemand "Bild", le président d'Airbus Group, Tom Enders, reconnaît que des « erreurs énormes » ont été commises dans le développement de l'avion de transport militaire A400M. « Nous avons sous-estimé les problèmes de moteur et nous sommes rattrapés par ce péché originel. Lors du démarrage du programme, nous nous sommes laissés convaincre par des chefs de gouvernement européens de renom de confier les moteurs à un consortium peu expérimenté tout en endossant nous-mêmes la responsabilité pour ce turbopropulseur d'un genre nouveau. »
Jeudi 2 juin 2016, la ministre de la défense d'Allemagne, Ursula von der Leyen, a profité du salon aéronautique de Berlin, pour rappeler son mécontentement face aux retards de livraison des avions militaires A400M et a affirmé qu'elle « réclamera toutes les indemnités prévues pour chaque jour de retard ». L'Allemagne a commandé 53 exemplaires de l'A400M à Airbus mais trois seulement ont été livrés en raison de délais dus notamment à des problèmes sur les boîtes de transmission des turbines.
Mercredi 8 juin 2016, la DGA réceptionne le neuvième A400M mais le premier doit retourner au garage, pour être doté de capacités tactiques, telles que l’aérolargage, l’autoprotection, la capacité d’utiliser des terrains sommaires pour atterrir et de ravitailler en vol des avions de combat et de transport. Deux autres appareils de ce type devraient être livrés à la France d'ici la fin de l'année et trois autres seront modifiés pour permettre la même utilisation.
Jeudi 1er décembre 2016, Airbus livre son premier A400M aux forces aériennes espagnoles. L’Espagne devient la sixième nation à mettre en service le nouvel avion de transport européen. Il s’agit de la première livraison, sur les 28 commandés. L’Espagne devrait recevoir 14 appareils d’ici 2022, et les 13 derniers seront livrés à partir de 2025. Lire : Premier A400M livré à l’Espagne
Le 5 janvier 2017, le ministère britannique de la Défense annonce l'octroi d'un contrat de 410 millions de £ à Airbus Defence and Space, pour assurer la maintenance, la mise à jour et les réparations de la nouvelle flotte d'A400M / Atlas jusqu'à 2026. Ce contrat complète le contrat de soutien global de deux ans, de 63 millions £, négocié en commun avec la France, rejoint par l'Espagne, qui vise à fournir un soutien commun et des services de pièces de rechange (première étape d'un contrat plus complet négocié au sein des six nations clientes ; Belgique, Allemagne et Turquie pourraient rejoindre ce contrat).
Mardi 7 février 2017, l'avion de transport militaire A400M utilisé par la ministre allemande de la Défense est tombé en panne mardi lors d'un déplacement en Lituanie, un nouvel incident pour le gros porteur d'Airbus qui a accumulé les déconvenues
Début 2017, une première certification pour le parachutage de 30 soldats par une porte latérale est obtenue, avec un objectif d'atteindre, à terme, le chiffre de 116 parachutistes aptes à sauter par deux portes.
Le 22 février 2017, Tom Enders, le PDG, d'Airbus, présente les résultats de l'industriel aéronautique européen, lors d'une conférence tenue en ligne depuis le siège d'Amsterdam. Il n'a fait aucun mystère de la préoccupation de l'impact négatif que représente l'A400M, le nouvel avion de transport militaire, sur les résultats. « Cela n'a pas été une année facile ». Lire : L’A400M plombe Airbus. Les moteurs en cause dit Enders. Nouvelles négociations à venir (V2)
Le 22 février 2017, le gouvernement allemand a demandé mercredi qu'Airbus règle les problèmes de l'avion militaire A400M et respecte ses engagements contractuels, alors que le groupe aéronautique attend de ses clients, dont l'Allemagne fait partie, un soutien."Il est important à présent que le constructeur règle son problème" avec l'A400M, a déclaré un porte-parole du ministère allemand de la Défense, Boris Nannt, "c'est absolument décisif car nous avons besoin des appareils, auxquels nous avons contractuellement droit, et qui doivent respecter les exigences
Jeudi 2 mars 2017, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a réceptionné six avions de transport A400M aux capacités répondant aux besoins des forces armées, en se disant "satisfait" de voir que leur constructeur Airbus ait tenu ses engagements, mais "exigeant" pour la suite. « Je suis satisfait et exigeant », a déclaré le ministre. Observant qu'Airbus « a été au rendez-vous », il a estimé que cela « montre qu'on peut être au rendez-vous pour la suite ».
Mercredi 29 mars 2017, l'Indonésie signe une lettre d'intention en vue de l'achat d'avions militaires Airbus A400M à l'occasion de la visite d’État du Président français, François Hollande.
Jeudi 30 mars 2017, invités par l'Espagne, l'Allemagne, la France, le Royaume Uni, la Belgique, la Turquie et le Luxembourg envoient des émissaires pour se pencher sur les problèmes du programme militaire. Lire : Les États maintiennent les pénalités pour l’A400M mais annoncent une possible flexibilité
Mardi 28 novembre 2017, l'inspecteur de la Force aérienne, Karl Muellner, confirme que les quatorze A400M allemands ne sont pas utilisables. « L'appareil est de plus en plus stable », a-t-il déclaré selon l'agence DPA. Mais « il reste des problèmes profonds ».
Vendredi 1er décembre 2017, la France reçoit son douzième A400M. Lire : Le 12e A400M français arrivé
Fin 2017, l'A400M s'impose de plus en plus, tant sur le plan du transport que celui de la diplomatie, particulièrement en Turquie. Lire : L’A400M, l’outil de la diplomatie « tout azimut » turque
Le 5 février 2018, une déclaration d'intention est signée avec l'OCCAr, prévoyant « une remise à plat générale du contrat, un nouvel échéancier de livraison, une feuille de route actualisée des capacités techniques et un calendrier révisé des opérations de mises à jour (rétrofit) » a indiqué Tom Enders. Le nombre d'avions sortant des chaînes en 2018 va être réduit passant de 19 en 2017 à 8, afin de résoudre tous les problèmes techniques. (communiqué FR / ENG)
Jeudi 15 février 2018, Tom Enders présente ses résultats financiers et annonce la mise en réserve par Airbus, pour 2018, d'une provision pour pertes de 1,3 milliard d'euros afin de provisionner les retards.
Mardi 20 mars 2018, le quatorzième avion de transport militaire A400M Atlas destiné à l’armée de l’Air a rejoint la base aérienne d’Orléans-Bricy. « Cette livraison est intervenue avec plusieurs mois d’avance sur la date prévue, grâce aux améliorations notables de la qualité des aéronefs livrés » s'est réjoui dans un communiqué la ministre française des Armées, Florence Parly.
Les questions posées
Mars 2018, le dernier rapport du ministère allemand de la Défense fait état de plusieurs problèmes non résolus sur l'avion de transport européen A400M. Lire : L’A400M grevé d’hypothèques opérationnelles et financières. Berlin inquiet. Airbus répond
La mise en œuvre de l'interopérabilité
• Mécanos allemands et français sous un même A400M. Possible !
• Maintenance de l’A400M. Britanniques et Français signent d’un côté, l’Allemagne de l’autre
L’A400M est proche de la certification militaire
Début mars 2018, les commandants des deux unités qui accueillent des A400M, le Britannique Tim Jones et l’Allemand Ludger Bette ont signé un accord pour renforcer les liens entre l’escadron de transport aérien (LTG) 62 à Wunstorf et la base aérienne de Brize Norton en Grande-Bretagne. L’objectif est de travailler encore plus étroitement à l'avenir sur l'A400M, d’augmenter les échanges d’officiers et d’avoir des effets de synergie. Le LTG 62 pourrait ainsi bénéficier de l'expérience opérationnelle de la Royal Air Force dans le transport aérien. Les Britanniques espèrent bénéficier en particulier de l'expérience technique du LTG 62. (communiqué)
Ce dossier est clos.