« No fly zone » en Libye : pas d’avions mais un soutien logistique, dit l’Italie
Dans le cas « d’une décision de l’ONU-OTAN » sur l’imposition une «no fly zone» en Libye, « il est très difficile de penser à l’idée d’engager des avions militaires italiens sur la terre libyenne » a expliqué sur Rai Uno, le ministre italien des Affaires étrangères, Franco Frattini. Mais la « loyauté Atlantique » sera respectée. « Nous mettrons à disposition les bases militaires ainsi qu’un soutien logistiques ». Il est nécessaire d’avoir pour cela « une résolution des Nations-Unies », a-t-il ajouté.
Diplomatie active auprès du Conseil national libyen
Après avoir été plutôt attentiste sur la crise libyenne, la diplomatie italienne fait feu de tout bois. Le ministre des Affaires étrangères, Franco Frattini, a ainsi confirmé que l’Italie a pris des contacts initiaux, «discrets», avec le Conseil national libyen. « Nous connaissons mieux que d’autres (cette région). Nous connaissons l’ancien ministre de la Justice qui est maintenant le chef du Conseil provisoire de Benghazi ainsi que le réseau des ambassadeurs libyens qui ont estimé qu’ils devaient servir le peuple et non le régime. Certains d’entre eux sont importants pour cristalliser le consensus. Nous avons des contacts. Mais nous le faisons discrètement et je pense que c’est la meilleure solution ».
Un navire militaire à Benghazi
Par ailleurs, un patrouilleur de la marine italienne, le Libra (P-402), parti de Catane samedi (5 mars), est arrivé à Benghazi pour livrer des denrées alimentaires (eau, lait, riz). A bord un détachement de fusiliers chargé de la sécurité.
Envoyé spécial en Tunisie
Enfin, une envoyée spéciale du ministre, Margherita Boniver, députée passée du PSI à Forza italia et fondatrice de la section d’Amnesty international, est en Tunisie pour s’assurer des besoins des réfugiés qui arrivent à la frontière avec la Libye et visiter Ras Jedir, où la protection civile italienne édifie un nouveau camp.