Verhofstadt critique la mollesse européenne sur la Syrie
(BRUXELLES2) S'exprimant sur la VRT (la chaîne belge néerlandophone), dimanche 14 août, le leader des libéraux démocrates au Parlement européen, Guy Verhofstadt, a critiqué vertement l'attitude européenne, trop molle sur la Syrie et réclamé des sanctions supplémentaires, ainsi qu'une surveillance plus rapprochée des frontières. « L'UE doit prendre des sanctions beaucoup plus sévères », explique-t-il. « Nous avons maintenant 35 hautes personnalités sur une liste et... c'est tout. » Ils ne peuvent pas entrer dans l'UE « Cela n'affecte pas vraiment le régime ».
Des sanctions plus sévères : boycott pétrolier
Et Verhofstadt de critiquer Catherine Ashton, la Haute Représentante pour la politique étrangère européenne, qui « attend toujours un accord unanime des 27 ». Celui qui a été aussi l'ancien Premier ministre belge (de 1999 à 2008) propose donc de passer à des peines plus lourdes visant « les comptes bancaires des 200 familles en Syrie, qui sont le pilier du régime Baas » et surtout « un boycott des importations de pétrole venant de la Syrie. Nous pouvons tarir les ressources financières d'Assad. »
Pas d'action militaire mais une surveillance des frontières ?
Sur une action militaire contre la Syrie, G. Verhofstadt se montre plus réservé. « Il y a trop peu de soutien dans la communauté internationale pour le moment. » En revanche, il se montre en faveur de déployer « des troupes internationales », sous forme d'observateurs notamment pour surveiller certaines zones où il peut exister des risques de dérapage : en mer car le régime « engage des navires de guerre » et proche de la Turquie, où les troupes syriennes sont très présentes, notamment pour stopper les réfugiés, et où « au moins à deux reprises se sont produits des accrochages ».