Les réfugiés syriens sont bien… ailleurs
(BRUXELLES2 à Luxembourg) L’appel turc à l’Europe pour plus de solidarité avec les réfugiés syriens a sonné un peu dans le vide. Aucun pays ne s’est précipité. La Haute représentante, Catherine Ashton a d’ailleurs botté en touche à la question d’un confrère sur ce sujet, soulignant n’avoir pas reçu d’appel turc de cette nature. Guido Westerwelle, le ministre allemand des Affaires étrangères semble bien l’avoir entendu. Mais ne compte pas vraiment y donner suite, sauf urgence. « L’Allemagne est fondamentalement prête à recevoir les réfugiés, pour des traitements médicaux. Cela doit, cependant, se faire « dans un contexte européen » et « en consultation avec l’Organisation des Nations Unies. » L’accent doit être clairement mis sur la fourniture de secours aux réfugiés sur le terrain. souligne-t-on coté allemand. Un plaidoyer largement repris par ses homologues européens. D’ailleurs les conclusions ne font aucune mention d’un quelconque accueil de réfugiés en Europe. Certes l’Union européenne a officiellement « exprim(é) sa solidarité avec les populations affectées et les pays voisins qui ont accueilli les réfugiés ». Et l’UE continuera de « fournir une assistance et demande à tous les donateurs d’accroître leurs contributions » aux appels de l’ ONU pour le financement de l’aide humanitaire et l’aide aux réfugiés. Mais rien d’autre… Simplement « Compte tenu de la détérioration de la situation humanitaire et de l’approche de l’hiver, l’UE rappelle l’impératif moral d’intensifier l’aide à toutes les populations touchées à travers la Syrie et les pays voisins. » …