La contribution néerlandaise va être « robuste » a déclaré la ministre de la Défense Jeanine Hennis-Plasschaert. Elle sera constituée en grande partie de militaires chargé du renseignement. Ils recueilleront de l'information en particulier dans la région de Gao, assureront le traitement et l'analyse. En plus des forces spéciales, des capacités de drones avec capteurs et 4 hélicoptères d'attaque Apache seront engagés « pour prévenir et protéger le personnel néerlandais ». « Nous serons les yeux et les oreilles de l'ONU » a précisé la ministre.
Mission de combat ne signifie pas rester tranquille
Les analystes néerlandais seront basés au siège de l'ONU à Bamako et à Gao , alors que la reconnaissance à longue portée (alias les forces spéciales) opèreront « sur le terrain ». « Ce n'est certainement pas une mission de combat » selon la ministre Hennis-Plasschaert. Ce qui ne signifie pas que les soldats ne seront pas engagés. « Les forces spéciales pourront également recevoir des missions spécifiques telles que le démantèlement des caches d'armes et de procéder à des arrestations. »
Dans l'intérêt des Pays-Bas
Les Néerlandais pourraient aussi participer à la formation de la police malienne. C'est de l'intérêt des Pays-Bas de prévenir une situation qui pourrait devenir incontrôlable. « Une nation commerçante comme les Pays-Bas bénéficient de la sécurité internationale de la stabilité et d'un système d'Etat de droit qui fonctionne », justifie-t-on du côté du gouvernement.
Commentaire : un changement de position par rapport à ce qui s'était passé il y a un an au moment de la mission EUTM Mali, où le gouvernement néerlandais rechignait à envoyer quelques dizaines de soldats de "force protection" pour une mission qui était autrement plus "calme" que celle de la Minusma. Et un retournement politique comme seuls les Pays-Bas en ont le secret. Il y a trois ans, le même PvDA (parti social-démocrate) qui milite aujourd'hui pour la mission de l'ONU provoquait la chute du gouvernement Balkenende sur la question du maintien d'une participation à l'opération de l'OTAN (ISAF) en Afghanistan. Aujourd'hui, il semble recueillir l'assentiment d'une certaine majorité au plat pays. On a l'impression que les Néerlandais veulent encore se prouver qu'ils ont une armée qui peut servir, dans des missions de force de paix.
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