La présidence britannique en 2017 c’est fini ?

(B2 - exclusif) Le Royaume-Uni pourrait renoncer à sa présidence de l'Union européenne au second semestre 2017, a appris B2. David Cameron pourrait l'annoncer lors du Conseil européen de mardi. C'est une des premières conséquences politiques concrètes (après la démission du commissaire Hill). Et ce n'est pas la dernière d'un lent effacement grand-breton de la thématique européenne.
Je ne suis pas sûr d'ailleurs que cela rejaillisse sur le prestige britannique à l'extérieur comme à l'intérieur de l'Europe. La présidence de l'Union européenne a toujours été un exercice de haute voltige permettant au pays et à son Premier ministre d'en tirer profit. Certes, depuis le Traité de Lisbonne, il y a un président permanent du Conseil européen et une présidence permanente du Conseil des ministres des Affaires étrangères. Mais au plan extérieur, à l'aide d'une bonne maestra gouvernementale et politique (ce que David Cameron a assurément), il est très facile de capitaliser sur la présidence européenne une mise en avant d'un Etat membre.
Concrètement, toutes les présidences vont être ainsi avancées d'un cran. C'est l'Estonie qui prendra le "créneau" du Royaume-Uni. La Bulgarie prendra la place de l'Estonie. Ainsi de suite. Les 28 auraient dû modifier l'ordre des présidences de toute façon pour faire de la place à la Croatie. Zagreb va donc trouver un créneau. Londres ne perd pas le sien. Le Royaume-Uni est toujours officiellement membre de l'Union européenne. Il y aura bien une présidence britannique tournante après 2020. D'ici là on devrait avoir, tout de même, réussi à négocier un accord.
Bye bye Cameron !
(NGV)