Le Latouche Tréville inspecte un cargo suspect battant pavillon syrien
(B2) L'équipe de visite du Latouche Tréville a fait une nouvelle inspection à bord d'un navire marchand en route vers Misrata en Libye samedi (24.10)
Un navire venu de Turquie
Le MV Capt Abeda (1) se trouvait à 150 milles nautiques au nord-ouest de Tobrouk, en Libye, dans les eaux internationales, quand il a reçu la visite des militaires français de la frégate Latouche-Tréville. Agissant dans le cadre de l'opération EUNAVFOR MED Irini, ils voulaient en savoir plus sur ce navire battant pavillon syrien, qui avait quitté Antalya dans le sud-est de la Turquie le 21 octobre et se dirigeait vers Misrata, en Libye.
Rien de suspect parmi les sacs de ciment
L'équipe de visite française a examiné les documents disponibles à bord et a inspecté la cargaison composée de ciment dans des grands sacs. « Rien de suspect n'a été trouvé » indique le QG de l'opération à Rome. Et le navire a été autorisé « à poursuivre sa route ». La procédure s'est « déroulée sans problème et l'arraisonnement s'est déroulé dans une atmosphère de collaboration avec le capitaine et l'équipage ».
Dernier bilan
Depuis le 4 mai, date du début des activités en mer, l'opération a effectué plus de 1000 interrogations, 35 approches amicales et 3 inspections (arraisonnements) de navires marchands pour vérifier leur cargaison. Elle a également opéré la surveillance des activités dans plus de 16 ports et installations pétrolières, de 25 aéroports et pistes d'atterrissage, et 120 vols transportant de possibles cargaisons militaires vers la Libye, grâce aux avions et images satellites. Le centre satellitaire de l'Union européenne (SATCEN) a en effet fourni environ 300 séries d'images satellites.
(Nicolas Gros-Verheyde)
- Un navire habitué des situations difficiles. Entre 2014 et 2017, battant pavillon de la Moldavie puis des Comores, possédé par une société libanaise, puis une société grecque, le navire nommé alors Hassan D., avant de prendre le nom de Capt Abeda, avait outrepassé l'embargo des autorités ukrainiennes, pour aller vers Sébastopol, ville ukrainienne annexée par la Russie, comme le rapporte le Maritime bulletin.
Correctif : on parle d'équipe de visite et non d'équipe d'arraisonnement.