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Autriche. L’armée déployée en renfort à Vienne après une attaque terroriste

(B2) Quelques heures seulement après l’annonce de l’attaque armée dans le centre des rues de Vienne, Sebastian Kurz, le Chancelier, a annoncé le déploiement de l’armée pour protéger les bâtiments et autres institutions de la République dans la capitale autrichienne

(crédit : office de tourisme de Vienne)

Libérer les forces de police

L’objectif est affirmé : libérer au maximum les forces de police pour leur permettre de se concentrer sur lutte anti-terroriste. Avec effet immédiat. Les chasseurs commandos (Jagdkommando) ont été « mis en alerte » dans la nuit, depuis la caserne de Vienne. « Nous sommes prêts à recevoir des ordres », indique la ministre de la Défense Klaudia Tanner. « Des véhicules blindés ont été également été prévus. La police militaire a également été rassemblée dans la caserne viennoise », précise le ministère de la défense.

Une attaque complexe dans le centre de Vienne

Une attaque de type complexe est survenue lundi (2.11) après 20h dans le 1er arrondissement de Vienne, quartier typiquement touristique. Elle a commencé dans la Seitenstettengasse, à proximité de la synagogue (fermée à ce moment là). Six autres endroits ont été visés : Ruprechtsplatz, Morzinplatz, Salzgries, Bauernmarkt et Fleischmarkt, Graben (non loin de la cathédrale St Stéphane). Plusieurs auteurs ont été (apparemment) impliqués, porteurs de fusils à l’épaule, automatiques ou semi-automatiques.

le lieu des attaques (crédit : Die Presse)

Plan d’urgence

Le plan d’urgence catastrophe a été déclenché, avec rappel des médecins dans les hôpitaux. Quinze blessés par balles ont été transportés à l’hôpital très rapidement, donc plusieurs très gravement touchés. Plusieurs sont décédés dans la nuit. Au bilan, du matin selon Der Standard, on relève quatre morts, plus un des suspects, abattu par la police très rapidement.

Une mise à l’abri par précaution

Un ou plusieurs auteurs ont pris la fuite. Les autorités autrichiennes ont imposé un lockdown (confinement) avec ordre de rester chez soi, d’éviter les lieux publics. L’obligation scolaire a été supprimée. Et les parents priés de garder leurs enfants à domicile ce mardi 3 novembre (avant une fermeture due au Covid-19).

Un adepte de l’État islamique

L’homme abattu « était lourdement armé d’un fusil d’assaut et avec une ceinture d’explosifs », qui a fait craindre le pire. Celle-ci s’est révélé fausse par la suite. « C’était un sympatisant de l’État islamique. Des enquêtes approfondies ont lieu dans son entourage », affirme le ministre de l’Intérieur, Karl Nehammer, ce mardi (03.11) sur twitter. Âgé de 20 ans, né en Autriche et de nationalité autrichienne, il est d’origine albanaise de Macédoine du Nord, selon die Presse. Il était connu des forces de police. Arrêté alors qu’il voulait se rendre en Syrie, il a été condamné à une peine de 22 mois de prison et a été libéré sous condition en décembre 2019 après avoir purgé les deux tiers de sa peine.

(NGV)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).