Marielle de Sarnez, la combattante de l’Europe, n’est plus
(B2) L'actuelle présidente de la commission des affaires étrangères de l'Assemblée nationale (France), et ancienne eurodéputée de 1999 à 2017, Marielle de Sarnez, est décédée ce mercredi (13.01) à Paris à l'hôpital Pitie-Salpétrière.
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Elle a aussi été un court moment ministre des Affaires européennes (sous Emmanuel Macron de mai à juin 2017). Mais De Sarnez était aussi (et surtout) l'âme du parti centriste (MODEM) dont elle était la première vice-présidente.
Une adepte de la défense européenne
B2 perd un peu sa marraine. Celle qui nous a poussé à aller plus loin, à approfondir, à être en première ligne sur la défense européenne tout en restant critique quand il le fallait. Un être chaleureux mais qui avait aussi une intelligence perspicace, loin de l'arrogance tentatrice hexagonale, et une vision de l'avenir. Marielle pensait que la défense européenne n'était pas juste une vue de l'esprit, un passe-temps, mais un réel projet, une nécessité destinée à s'imposer, même si l'éclosion était lente et connaissait des détours et des vicissitudes. Parmi les eurodéputés français, ils étaient rares ceux qui s'intéressaient à ce sujet. On les comptait sur les doigts d'une seule main... Et encore.
Un esprit européen enthousiaste
Marielle était aussi l'incarnation même de l'esprit européen enthousiaste mais aussi concret. Pour être convaincue, elle n'en était pas réaliste des faiblesses du système. Sa simplicité, sa connaissance des dossiers, son sens de la curiosité étaient un ravissement. Tous ceux qui l'ont connue au Parlement européen ou à l'Assemblée nationale s'en souviennent. Même si derrière ce sourire, existait une femme au tempérament de fer, qui ne s'en laissait pas compter au niveau politique et pouvait s'imposer et en imposer à quelques uns qui se voyaient renvoyer au vestiaire sans hésitation.
(Nicolas Gros-Verheyde)