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Deux nouveaux diplomates à Cuba et à Djibouti

(BRUXELLES2) Deux nouveaux diplomates - un Belge et un Français - vont pouvoir ajouter un macaron européen à leurs fonctions. Ils viennent d'être nommés pour prendre l'un la charge de l'ambassade européenne à Cuba, l'autre à Djibouti.

Un écrivain à Cuba

A Cuba, c'est Herman Portocarero, actuellement consul général belge à New York. Prior qui est nommé. Un pays qu'il connait pour avoir été en poste de 1995 à 1999. Né à Anvers en 1952, après des études de droit, il débute comme avocat. Il entre dans la carrière diplomatique par un premier poste à Addis-Abeba (Ethiopie), puis c'est la Jamaïque (1985-1989) et un premier passage à New-York à la représentation belge auprès des Nations-Unies. Il prend une pause ensuite pour travailler avec Médecins sans frontières au Soudan et au Nicaragua. De retour à Bruxelles, il travaille au bureau des Nations-Unies au ministère, chargé du suivi des sanctions (1990-1992). Poste qu'il réoccupera de 2000 à 2003, avant de repartir pour Kingston, comme ambassadeur en Jamaïque et pour les pays du Caricom (2004-2008).

Portocarero a une autre corde à son arc. A l'image de ses quelques diplomates, à la plume alerte, il a publié plus d'une vingtaine de romans et un essai (Geo-graffiti en 1992). Son premier opus "la combine de Karachi" est paru en 1979. Mais c'est surtout avec le deuxième "Het anagram van de wereld" (L'Anagramme du monde) qu'il signe son entrée dans la littérature flamande. Un roman très court, qui se déroule « dans le monde clos d'un bordel situé dans une ville non spécifiée, à laquelle l'atmosphère plutôt sensuelle donne l'impression d'un environnement presque mythique », les critiques le qualifiant d'un auteur majeur contemporain de la Flandre, avec une fibre de réalisme magique (lire la critique de Karel Osstyn) ou post-moderniste. En 2006, il a reçu le prix Hercule Poirot pour son roman "New Yorkse nachten" (les nuits de New York), suivie de Haitiaanse Nachten.

(crédit : ministère français des Affaires étrangères)

Un habitué des zones de crise à Djibouti

A Djibouti, Joseph Silva n'aura qu'un bras de mer à franchir. Puisqu'il était jusqu'ici en poste a Yemen. Joseph est un spécialiste des zones difficiles, il était ambassadeur adjoint au Liban de 2005 à 2009 (avec notamment l'évacuation de nombre d'étrangers lors de l'offensive israélienne et le déclenchement de la FINUL II) et en Côte d'Ivoire (1997-2001).

Même si le poste à Djibouti est relativement petit, sa proximité avec la Somalie, au confluent du canal de Suez et du Golfe d'Aden, alors que le gouvernement local s'est engagé dans la lutte contre la piraterie, en fait un poste stratégique. Deux missions de la PeSDC - EUNAVFOR Atalanta et EUCAP Nestor - y sont basées.

Ecouter son analyse des printemps arabes et de la situation au Yemen (à écouter ici, ou fichier MP4 à télécharger)

Nicolas Gros-Verheyde

Rédacteur en chef du site B2. Diplômé en droit européen de l'université Paris I Pantheon Sorbonne et auditeur 65e session IHEDN (Institut des hautes études de la défense nationale. Journaliste depuis 1989, fonde B2 - Bruxelles2 en 2008. Correspondant UE/OTAN à Bruxelles pour Sud-Ouest (auparavant Ouest-France et France-Soir).

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